Je me sens étriqué dans ce monde

Je me sens étriqué dans ce monde.

Depuis tout petit, je ne me suis jamais sentie à ma place, et j’ai l’impression que plus je vieillis, pire c’est. Bizarrement malgré ça, j’ai toujours été quelqu’un d’heureux.

Mais quand je regarde le monde dans lequel on vit, je ne comprend pas, je dois certainement être trop débile, je ne sais pas.

Depuis tout petit j’ai cette question qui me trotte inlassablement dans la tête, pourquoi on est là ? Qu’est-ce qu’on est venu faire ici ?

Alors comme tout les enfants, je regarde autour de moi, je regarde les adultes pour avoir une réponse, seulement lorsque je les regarde, je ne comprend toujours pas, je dirais même que cela m’angoisse et me perturbe encore plus.

J’ai l’impression que tout le monde passe son temps à vivre à côté de sa vie, à vivre demain. Certains profiteront de la vie lorsqu’ils seront à la retraite, d’autres ce sera pendants les vacances, d’autres encore attendront le week-end.

Il y a ceux qui vont se tuer à la tâche pour amasser de l’argent, pour leur famille, pour leurs enfants, et qui vont perdre ce temps si précieux avec eux.

Il y a tout ces comportements, ces réseaux sociaux de merdes, là ou les gens vont se perdent pour vivre une vie fictive, sans prendre le temps de vivre une vie bien réelle avec ceux qui les entourent vraiment.

Sérieux desfois j’ai l’impression qu’on est dans les sims, vivre une vie qui n’existe pas pour montrer aux autres qu’on a une vie, basée elle-même sur cette vie qui n’existe pas qu’ils nous renvoient.

Tous ces parents qui devraient se séparer, qui restent ensemble « pour les enfants », alors qu’en général ce ne sont que des lâches, qu’ils ont juste tout pleins de peurs auxquelles ils ne veulent pas faire face.

Il y a aussi toutes ces mères, soit disant emplit d’amour pour leurs enfants, se sacrifiant pour eux, comme une espèce d’altruisme merdique, sans se rendre compte de leurs extrême toxicivité, sans se rendre compte de tout le mal qu’elles font à leurs enfants, rejetant sans arrêt la faute sur la figure paternelle, sans percevoir qu’elles causent de bien plus gros dégâts.

Il y a tant de personnes qui sont malheureuses, qui affichent un sourire en société auquel tout le monde croient, mais qui sont déchirées à l’intérieur. Il est rare de croiser une personne vraie de nos jours.

C’est assez drôle car souvent lorsqu’une personne va avoir une certaine authenticité, elle pensera être le problème, puisqu’on lui dit qu’elle est « trop direct ».

Et bien non, elle n’est pas trop direct, elle est certainement franche et sincère, sauf que dans un monde de masque et de mensonge, cela devient trop, mais ce n’est pas elle le problème, loin de la.

Le regard des autres, leurs avis, leurs jugement, j’ai comme la sensation que c’est la maladie du siècle.

Une majorité de femmes complexées par des photo insta photoshoppées, qui prennent pour modèle des images qui n’existent pas, des hommes qui grandissent à coup de film porno, qui complexeront chacun dans leurs coin, des parents qui veulent se redonner une chance de réussir en poussant leurs enfants dans les études ou le sport, la ou elles ont échoué auparavant, bref c’est un peu comme si on cherchait à prouver quelque chose, à la recherche d’une espèce de reconnaissance extérieur.

On ne sait jamais, peut-être qu’un jour quelqu’un va débarquer et dire « c’est bien, tu es quelqu’un de bien, tu es à ta place ».

Si j’en reviens à mon questionnement du départ, c’était « mais pourquoi bordel on est sur cette Terre ? », et au vue de tout ce que j’ai pu voir, hey bien je ne pense pas que ce soit pour vivre ce genre de petite vie minable, là ou le regard des gens devient plus important que le nôtre.

En observant les adultes, en prenant le temps de les écouter, souvent on en arrive à une espèce de dichotomie à l’intérieur, comme si une partie de nous s’efforçait de faire avec ça, de se conformer, et une autre cherchait à hurler de toute ces forces.

Bien souvent celle qui se conforme, c’est notre partie « gentille », et en général lorsqu’on me parle de l’autre, et bien c’est comme notre « connard / connasse intérieur ». Bon pour être raccord, même si je suis hypno, je ne crois pas à l’inconscient, je ne pense pas qu’en moi il y ai un Alexis qui dit « je fais ce que je veux et je t’emmerde », je pense que nous avons une multitude de partie, en fait on est tous complètement schizo.

Si je reprend la partie gentil et la partie connard, comme on a appris à être de bon garçon et de gentille petite fille, comme vous vous en doutez, on a appris à en écouter une et à réprimer l’autre, et ça depuis tout petit. On à gentillement appris à faire ça pour répondre aux attentes, celles qu’on a perçu et celles qu’on a cru percevoir.

J’ai souvent l’impression que dans mon boulot, mon rôle est de redonner de la place à la partie qu’on écoute pas, elle peut avoir plein de nom différent, mais j’aime assez « le connard / la connasse intérieur ».

D’ailleurs j’ai envie d’évoluer sur la façon de faire, j’ai envie d’utiliser l’énergie du groupe, tout en gardant l’esprit intime, l’idée serait soit de nous voir plusieurs fois en petit groupe, soit 2 jours complet ensemble, ou encore un mix des deux.

Alors qui est chaud pour réveiller sa connasse intérieur ?

Envoyez moi un petit mot pour me dire ou laissez un commentaire;-)