Hypnose : Pourquoi les gens ne changent pas ?

Hypnose : Pourquoi les gens ne changent pas ?

Hier je discutais avec une amie, qui me disait « ma psy m’a dit « les clés sont en vous » ». Puis elle c’est mis à rigoler en continuant « merci je suis au courant que les clés sont en moi, mais ça m’aide pas, je sais pas où elles sont, ni ce que je dois en faire ! ».

On a rigolé ensemble là-dessus, et avec un petit sourire, je lui ai dit :

« tu sais parfaitement où elles sont et tu sais aussi ce que tu dois en faire, mais t’as pas envie de savoir ».

Je vous passe le silence et la suite émotionnelle qui a suivi, mais cela m’amène à cette question, que je trouve fondamental, « pourquoi les gens ne changent pas ? ».

Depuis 6 ans que je reçois des personnes en séance, cela m’a toujours questionné, pour certains, c’est presque magique, on se voit une, deux ou trois fois et tout change pour eux de manière assez extra ordinaire.

Pour d’autres, on va se revoir plusieurs fois et les choses vont avancer petit à petit, parfois très lentement.

Et pour d’autres encore ( heureusement une minorité ), il ne se passera rien.

Alors au fond de moi, je pense que parfois la méthode n’est pas la bonne, parfois c’est le praticien qui n’est pas le bon, et parfois c’est changer qui est dangereux.

Il faudrait alors définir pourquoi on se crée des problèmes ? Et bien pour faire court, nous avons tous des besoins, que nous allons assouvir d’une façon ou d’une autre. C’est la que beaucoup de problèmes se créent, puisqu’il y a à chaque fois une façon sympa de remplir un besoin, et une façon moins sympa.

Si je prends un exemple tout simple, un petit garçon à l’école va vouloir être en lien avec les autres et trouver sa place au sein du groupe, il pourra choisir d’être cool avec tout le monde, d’être le comique de service, de faire rire, mais il pourra aussi décider de mettre son poing dans le nez des autres, pour les impressionner et trouver cette fameuse place.

Bien entendu, cela nous donnera des relations avec les autres différentes, et une place au sein du groupe différente, mais en terme de besoin, à ce moment le petit à bien sa place et est en relation avec les autres, même si c’est pas ouf.

Et si, à partir de ce constat, on se disait qu’on faisait exprès d’être mal et d’avoir des problèmes ?

Et si pour certains c’était un moyen d’être aimé, de se sentir important, et si c’était notre place ?

Alors je préfère préciser, bien sur là on parle de réflexe inconscient, c’est évidant que personne consciemment ne voudrais aller mal. Et c’est la que le non changement de certains entre en jeu, pour ces personnes, leurs besoins sont satisfaits, cela représente un danger de faire différemment car pour l’instant ça fonctionne comme cela, c’est sécure, par contre si on change quelque chose, et bien on en sait plus rien ! Donc notre besoin risque de ne plus être satisfait.

Et si on prenait le temps de répondre à nos besoins d’une manière différente, qui soit saine pour nous ? Quelque chose qui nous rend heureux et nous permet d’avancer au lieu d’avoir cette sensation de stagner. C’est possible, cela demande juste une approche légèrement différente.